Pour toi, petit Azor
Nous remercions Hélène qui nous a autorisés à publier ses écrits
Pour toi, petit Azor
Lorsque je t’ai connu
Ton cœur et ton âme étaient nus
Le désespoir se lisait dans ton regard
Un regard aussi terne, aussi triste que hagard
Même des promenades tu n’avais plus envie
En toi on ne sentait plus la force ni l’envie de vivre
Il fallait presque te porter pour aller dans le parc
Pas même le courage de tenir sur tes quatre pattes
Et puis cette foutue maladie
Qui nous a fait craindre le pire
La peur qui nous prenait aux tripes
Cette peur de te voir pour toujours partir
Et grâce à un appel au secours
Enfin ça été le grand jour
Ils étaient là, tout près, mais ne le savaient pas
Alors ils t’ont tendu les bras, ils n’attendaient que toi
Ils ont su te choyer, ils ont su te soigner
Ils ont tout fait pour que tu te sentes aimé
Pour te redonner le goût de vivre
Et te faire oublier tous tes soucis
A des maîtres responsables et aimants
On ne peut que tirer notre révérence
Des maîtres forts, dignes de confiance
Que l’on aimerait, pour chaque poilu, comme modèle de référence