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Buci, mort pour rien

Lors de leur séjour en Macédoine, un jeune couple suisse était tombé sous le charme d’un chiot dans un élevage. Lorsqu’ils l’ont acheté le vétérinaire, propriétaire de l’élevage, avait assuré que le petit Pékinois était en règle pour entrer en Suisse : ses vaccins étaient à jour, il était identifié par puce électronique et possédait son passeport international. Ce qui était exact.

Deux semaines après leur retour chez eux en Suisse, ils conduisent Buci chez une vétérinaire pour le rappel des vaccins. Le lendemain, les propriétaires du loulou sont joints par téléphone : on leur annonce alors que Buci doit être conduit à la SPA pour y être euthanasié : « Cet animal venait d’un pays à risque de rage urbaine, explique le Dr Giovanni Peduto (vétérinaire cantonal). Nous ne pouvions donc pas faire courir de risque à la population. Lorsque des animaux sont amenés illégalement dans notre pays via l’aéroport, il est possible, dans certains cas, de les refouler ou de les mettre en quarantaine. Dans ce cas, le chien a vécu deux semaines en Suisse, il aurait donc pu contaminer un certain nombre de personnes. Il était donc important de savoir s’il était malade ou non afin de prendre les mesures nécessaires au cas où. Il ne faut pas oublier que la rage est une maladie mortelle

Le jeune couple alerte des sociétés de protection animale, propose de ramener Buci dans son pays d’origine… Peine perdue.

Le chiot a été euthanasié pour rien ! L’autopsie ayant révélé qu’il n’était pas porteur de la rage !

Si l’on considère le nombre croissant de chiots provenant de trafics et d’importations illégales combien de propriétaires risquent de voir leur animal euthanasié et d’être condamnés ?

Reconnus de bonne foi, les adoptants de Buci ne seront pas poursuivis.

(Source : Le Matin.ch - Info du 18 février 2014)