Saint-Bernard

L’hospice du Grand-Saint Bernard, en Suisse,  est considéré comme le berceau de la race.

Les moines de l’hospice avaient recours à plusieurs types de gros chiens montagnards, issus du Dogue du Tibet. Certains montaient la garde. Les plus forts étaient utilisés comme chiens de trait, les chiens de taille moins importante étaient enfermés dans des cages cylindriques et s’activaient pour faire tourner les grosses broches à rôtir.

Les archives de l’hospice, datées de 1695, indiquent que les moines pratiquent l’élevage du « type du Saint-Bernard ».

Vers 1750 les moines commencent à dresser des chiens de Saint-Bernard  pour aider leurs valets à guider les voyageurs qui se rendent à l’hospice. Instinctivement, ces chiens dévoués partent seuls à la recherche des personnes égarées ou en difficultés. Parmi eux, le célèbre Barry (1800 – 1814) qui sauva plus d’une quarantaine de voyageurs. Horace Bénédict de Saussure, qui fut le premier alpiniste à atteindre le Mont Blanc en 1789, écrit dans son ouvrage « Voyage dans les Alpes » à propos des Saint-bernards: «…sauveteurs des neiges… » .

En 1815, la comtesse Boode acquiert l’un de ces chiens appelé Lion et le ramène en Angleterre. A cette époque, les Anglais sont les premiers à s’intéresser à cette race. Malheureusement,  ils mettent la race en danger en croisant des Saint-bernards avec des Mastiffs et des Terre-Neuve. Les chiots issus de ces croisements sont d’un gabarit hors-norme : Lord Bute, un mâle mesure 109 cm au garrot et pèse 112 kg.

Les moines de l’hospice du Grand Saint-Bernard pour leur part élèvent leurs chiens en totale autarcie. En 1855, en raison de la consanguinité exagérée nombres de chiens sont stériles. Les religieux acquièrent alors un couple de Terre-Neuve (Landseer). Les croisements donnent naissance à des chiens type Saint-bernards à poil long.

C’est lors de l’exposition de Birmingham, en Angleterre,  en 1862 que ces chiens sont baptisés « Saint-Bernard ». En 1884, la race est créée en Suisse grâce à l’un des plus grands éleveurs, Heinrich Schumacher. Après une trentaine d’années de sélection, il réussit à imposer le standard helvétique en 1887.

En France, ce n’est qu’à partir de 1920 que les premiers élevages apparaissent. Les chiens proviennent de Suisse et d’Allemagne.

Le Livre des Origines indique que le nombre de Saint-bernards s’est stabilisé dans les années 2000 après avoir connu une baisse dans les années 1970.
En 1970, on compte 127 inscriptions au LOF.
En 2000, 696 inscriptions au LOF.
En 2012, 901 inscriptions au LOF.

Jusqu'en 1830, le Saint-bernard a les poils courts. Il existe actuellement deux variétés : à poil court, à poil long.

  La devise du Chien du Saint-Bernard : « Noblesse, dévouement et sacrifice »

Attention Chien de montagne, le Saint-Bernard peut souffrir de la chaleur : il doit toujours pouvoir accéder à un endroit ombragé.



ChienSaint-Bernard (Saint Bernardshund)

 

.